Le Havre, Cité Océane… ou « LH » pour les Havrais
Le Havre ou « LH » avec l’accent anglais, comme ses habitants la surnomment. Celle qui était mal-aimée après la Seconde Guerre Mondiale à cause de sa reconstruction bétonnée et orthogonale a finalement été reconnue et classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO pour cette architecture exceptionnelle.
La ville industrielle et portuaire des années 60 est maintenant une station balnéaire, et un haut lieu du tourisme seinomarin. La cité Océane est une métropole alliant la modernité et l’ancrage au passé. Une ville doyenne sur le plan sportif, attractive sur le plan économique et inspirante sur le plan culturel. Le Havre et ses quartiers, une ville chargée d’histoire et promue à un bel avenir, dont les premiers ambassadeurs ne sont autres que ses habitants.
L’histoire de la ville
Sa fondation par François 1 er
Elle aurait pu s’appeler Franciscopolis ou Ville Françoise en hommage à François 1 er qui décida de construire à cet endroit, le premier port national d’État. Le roi craint alors le débarquement des anglais et aucune autre ville portuaire ne se prête à ses ambitions. Rouen, Harfleur ou Honfleur ne sont pas adaptés aux objectifs politiques, militaires, et commerciaux du Roi au début du 16 ème siècle.
La charte de fondation du port du Havre de Grâce est signée en février 1517, sans vocation de devenir un lieu de résidence en raison des nombreux marécages qui entourent le lieu. Mais dès le mois d’octobre de la même année, le roi François 1 er accède à la demande générale de faire édifier une forteresse et une ville close. C’est là le véritable acte de naissance de la ville.
La ville, qui doit son nom à la Chapelle Notre-Dame de Grâce, est rattachée au domaine royal en 1541. François 1 er donne à la ville ses propres armoiries. Le symbole du roi, la Salamandre, figure encore aujourd’hui sur les emblèmes de la Normandie.
La fin du 16 ème siècle est marquée par l’achèvement des fortifications et l’aménagement de deux quartiers urbains par l’architecte italien Girolamo Bellarmato. Le quartier Saint-François respecte des normes précises, comme un plan orthogonal et des maisons à la hauteur limitée, qui sont toujours visibles de nos jours.
La ville du Havre de Grâce est fortement touchée par les guerres de religion. En 1562, la ville devient un lieu de bataille entre catholiques et protestants. Ces derniers prennent la ville et cherchent le soutien des Anglais. L’armée du roi Charles IX arrive difficilement à la reprendre en juillet 1563. Débutent alors de nouvelles constructions : citadelle, fortifications et l’aménagement d’un canal entre Harfleur et l’estuaire de la Seine, appelé aussi « canal Vauban ». La fonction de défense du Havre est réaffirmée et la modernisation du port débute sur ordre du cardinal de Richelieu, gouverneur de la ville.
La ville se transforme au fil des siècles
Le port du Havre devient le deuxième port du pays après celui de Nantes. Dès le 17 ème siècle, il prend de l’ampleur au niveau international avec l’installation de la Compagnie de l’Orient. Des liaisons régulières avec l’Amérique introduisent de nouveaux produits comme le coton, le sucre, le café ou le tabac. Le port participe également à la traite des Noirs.
À partir du 18 ème siècle, les fonctions militaires du port déclinent au profit du commerce maritime. Certains armateurs s’enrichissent grâce au commerce de ses produits exotiques. La ville du Havre connait alors une prospérité, ainsi qu’une expansion démographique sans précédent.
La ville se transforme progressivement avec l’essor économique : construction d’une manufacture de tabac, bourse de commerce, création de l’École royale de la Marine, palais de justice (devenu aujourd’hui le Muséum d’histoire naturelle du Havre), chantiers navals. De riches négociants locaux font construire des résidences sur la côte, notamment le long du boulevard François 1 er .
Louis XIV approuve en juin 1786 l’expansion de la ville pour faire face à l’accroissement de la population. Le Havre multiplie sa superficie par cinq, avec l’annexion de villages environnants.
Les enceintes sont remplacées par de grands boulevards. Seuls deux forts sont maintenus : le Fort de Tourneville et celui de Sainte-Adresse (devenu « Les Jardins suspendus »).
La prospérité du 19ème siècle
Les guerres révolutionnaires auront eu un impact sur Le Havre qui voit son activité portuaire ainsi que sa population diminuer. Mais la ville connaît une croissance spectaculaire au 19 ème et début du 20 ème siècle.
La ville et son port se modernisent grâce à de grands travaux d’aménagement. Les chantiers de construction navale se développent, les docks sont construits, ainsi que les magasins généraux.
Le Havre est éclairé au gaz à partir de 1835, s’équipe d’un système d’égouts et d’un ramassage de ses ordures en 1844. Les premières lignes de chemin de fer apparaissent en 1848.
La révolution industrielle est arrivée au Havre et de nouvelles usines s’implantent, dopées par l’activité portuaire : chantiers navals, raffineries de sucre, fabriques de cordes.
À partir de 1864, des paquebots traversent régulièrement l’Atlantique nord pour joindre les ports du Havre et de New York. La Compagnie générale transatlantique relia la Normandie et les États-Unis pendant plus d’un siècle. A cette époque, les navires français avaient plusieurs missions : transporter une clientèle fortunée, mais aussi des millions de migrants voguant vers le rêve américain et acheminer le courrier postal.
Dans la première moitié du 19 ème siècle, Le Havre devient une station balnéaire. Les parisiens s’y pressent, et certains lieux rassemblent la bourgeoisie locale : le casino, le palais des régates, la villa maritime. C’est l’apparition des bains maritimes et des premières cabanes sur la plage.
La période 1850-1914 constitue l’âge d’or de la ville du Havre, qui s’embellit et se pare de nombreux édifices prestigieux (grands boulevards, hôtel de ville, palais de justice, nouvelle bourse).
Les grandes évolutions depuis la seconde guerre mondiale
Le temps des guerres (1914-1945)
Si la ville du Havre est épargnée par les dommages matériels, le bilan humain de la Première Guerre Mondiale est lourd (environ 7500 morts).
La ville sert de base arrière pour l’Entente : navires alliés dans le port, camp de base des soldats britanniques, installation du gouvernement belge à Sainte-Adresse.
La main d’œuvre et les usines sont fortement sollicitées pour répondre aux besoins des champs de bataille. L’usine Schneider, l’entreprise de métallurgie Caillard et les chantiers de construction navale Augustin Normand, sont réquisitionnés pour fabriquer des obus et des canons.
Entre les deux guerres, la ville du Havre devenue très ouvrière subit de plein fouet la crise économique et les mouvements sociaux. L’activité portuaire reste importante jusqu’en 1929, date à laquelle la crise mondiale donne un coup d’arrêt au commerce international. Seules les importations de pétrole continuent d’augmenter, et engendrent la construction de raffineries à l’est du Havre.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Le Havre est très vite occupé par les allemands. Ils y implantent une base navale, en vue de l’invasion du Royaume-Uni. La ville subit plusieurs bombardements intensifs, de la part des Alliés visant les envahisseurs. Les destructions les plus importantes surviennent les 5 et 6 septembre 1944 lorsque les avions anglais bombardent le centre-ville et le port. En 7 jours, plus de 10 000 tonnes de bombes vont provoquer plusieurs milliers de morts, la destruction de 20 000 habitations et près de 80 000 havrais sinistrés. Le Havre est libéré par les troupes alliées le 12 septembre 1944, mais c’est une des villes les plus ravagées d’Europe. Elle reçoit en 1949 la légion d’honneur pour « l’héroïsme avec lequel elle a supporté ses destructions ».
La reconstruction après 1945
La reconstruction de la ville est confiée à l’architecte Auguste Perret. Le Havre est reconnu au Patrimoine Mondial de l’Unesco pour cette architecture exceptionnelle depuis 2005. Le centre-ville est entièrement redessiné selon les théories du classicisme structurel. Les édifices sont conçus en béton, selon un plan orthogonal. Auguste Perret et ses collaborateurs bâtissent près 10 000 logements neufs, durables et modernes pour les standards de l’époque : espaces modulables, cuisines ouvertes, rangements intégrés, et pièces à vivre lumineuses.
L’Appartement Témoin Perret retrace les aménagements et ameublements de l’époque.
L’hôtel de ville est un des symboles de cette architecture post 1945. Inauguré en 1958, sa construction se poursuit jusqu’en 1987 avec l’extension de la façade nord. L’architecture Perret est représentée par un ensemble d’édifices emblématiques (la porte Océane avec ses deux tours, le Front de mer), et un chef d’œuvre, l’église Saint-Joseph. Culminant à 107 mètres de hauteur, elle domine la ville comme un phare.
La reconstruction s’accompagne d’une expansion géographique jusqu’en 1975. L’essor de la population est engendré par l’installation de nouvelles usines sur la zone portuaire telles que Renault, et l’arrivée de populations migrantes (venant d’Algérie ou des campagnes alentours).
La ville annexe des communes avoisinantes comme Bléville en 1953, Sanvic en 1955 et Rouelles en 1963 et 1973. Elle engage la construction d’ensembles de logements collectifs dans les quartiers du plateau nord-ouest. Les immeubles des quartiers de Caucriauville ou Mont-Gaillard représentent une autre facette de l’urbanisation des années 1960.
La reconstruction s’achève officiellement à la fin des années 1960 quand les derniers sinistrés sont relogés dans les nouveaux logements collectifs.
La désindustrialisation du Havre à partir des années 1970
Dominée par les activités portuaires, la ville du Havre est fortement impactée par les crises pétrolières et économiques. Sa population très ouvrière subit de plein fouet la désindustrialisation de la société française.
Le Havre conjugue crise économique et démographique avec des activités industrielles en déclin et une population au chômage qui fuit. Le coup de grâce est porté à la ville quand les emblématiques Ateliers et Chantiers du Havre ferment 1999, faisant perdre leur emploi à plus de 2500 personnes.
La ville se tourne progressivement vers de nouvelles activités orientées dans le tourisme et les services. Le port du Havre reste un des plus grands ports d’Europe, une porte ouverte sur le monde. Un monde commercial, économique, social et touristique.
Vivre au Havre aujourd’hui
Une ville longtemps malaimée par ses habitants
Une ville en crise économique, une population ouvrière déclinante, une architecture typique des villes soviétiques. Celle qui fut longtemps surnommée Stalingrad-sur-Mer (pour son architecture et ses tendances politiques communistes) est une ville malaimée de ses habitants pendant plusieurs décennies.
Les havrais eurent beaucoup de mal à s’approprier leur nouvelle ville, qui fut détruite à 85% pendant la Seconde Guerre Mondiale. La reconstruction est menée par un architecte parisien, Auguste Perret, qui voit là l’occasion de créer un ensemble architectural exceptionnel, en béton et selon un plan orthogonal, selon une tendance de l’époque.
Le centre-ville est redessiné avec des édifices imposants et prestigieux, mais doté de seulement 12 000 logements. Les havrais, relogés dans les quartiers extérieurs de la ville, en gardent un goût amer.
En 1995, une équipe municipale de droite succède à 30 années d’une politique majoritairement communiste. A partir de cette date, le nouveau maire Antoine Rufenacht va tenter de redorer l’image du Havre. Aux yeux de ses propres habitants, mais également à une échelle nationale, voire internationale.
La ville obtient plusieurs labels entre 1995 et 2005, reconnue en premier comme Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager, puis Ville d’Art et d’Histoire, jusqu’à être inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Une ville fragmentée, en perpétuelle réhabilitation
L’opposition historique entre la ville haute et la ville basse s’est accentuée au fil des décennies.
De nombreux projets de réhabilitation et de rénovation sont menées depuis plus de vingt ans pour effacer ces contrastes sociaux.
Les quartiers périphériques (notamment sud, est et nord-ouest) du Havre concentrent les populations fragiles, sensibles, et isolées. Ces secteurs sont au cœur des préoccupations municipales pour les désenclaver, les relier au centre-ville, aux activités économiques et sociales. L’aménagement de la rocade nord et l’arrivée du tramway en 2012 ont insufflé un nouveau dynamisme à ces quartiers.
Les projets urbains continuent pour réhabiliter, rénover et améliorer l’urbanisme. Démolitions des barres d’immeubles, rénovation de la voirie, réhabilitation des façades, aménagement d’équipements sportifs, valorisation des docks industriels : les actions sont multiples et visent tous les quartiers du Havre.
Le centre-ville n’est pas en reste avec la rénovation du quartier Danton, la réhabilitation de la voirie Cours de la République, l’embellissement de l’Hôtel de Ville et de l’Avenue Foch, l’aménagement de l’esplanade de la plage.
Une ville dynamique, mêlant traditions et modernité
Le Havre n’a plus le même visage qu’il y a vingt ans. La ville a su se réinventer et valoriser un patrimoine industriel, reçu en héritage d’une époque glorieuse.
Les docks sont devenus un centre commercial, une piscine, ou encore une salle de spectacle. Le secteur portuaire s’est transformé en campus universitaire, accueillant grandes écoles et universités internationales. Les conteneurs restent présents un peu partout, montrant l’attachement de la ville à son activité portuaire. Un élément distinctif exprimant la modernité du Havre.
Le dynamisme de la municipalité a permis de créer une ville ouverte, où il fait bon vivre. La Cité Océane est devenue un lieu de tourisme national et international, où les visiteurs ne viennent plus seulement s’étonner devant une architecture singulière.
La vie sociale, culturelle et sportive au Havre
Le Havre ensemble
« Le Havre Ensemble » regroupe toutes les ambitions sociales et sociétales de la municipalité du Havre. C’est un programme d’innovation basée sur les attentes des havrais, concernant l’éducation, le sport, la culture, les loisirs etc.
Plus qu’un projet, c’est la politique menée par la ville pour donner à « tous les havrais, quels que soient leur âge, leur quartier et leur situation des moyens » l’accès à une offre de services pour s’épanouir, vivre en société et créer du lien social.
Vibrer en musique au Havre
La musique fait partie du passé du Havre, mais aussi de son présent et de son futur. Les connexions régulières avec le monde anglophone (États-Unis et Grande-Bretagne) ont fait de la ville, le point d’entrée du Jazz et du Rock en France.
Avec Vibrer au Havre, la ville lance une politique municipale destinée à faciliter l’accès de tous les havrais à la musique : jeunes et moins jeunes, dans les écoles, les entreprises et les maisons de retraite.
Les havrais passionnés sont nombreux à promouvoir cette activité, à travers la pratique d’un instrument ou l’expression vocale. L’idée de Vibrer au Havre est de réunir les acteurs et de centraliser les projets, autour d’un objectif commun de partage.
Enfin, la ville apporte son soutien aux structures publiques d’accueil, proposant la découverte, l’apprentissage ou la diffusion d’un art musical.
Inauguré en novembre 2002, le conservatoire Arthur Honegger est le chef d’orchestre de tous ces projets artistiques. Le Fort de Tourneville et le Volcan sont les deux scènes emblématiques de la ville du Havre, où des festivals réputés ont lieu annuellement (Ouest Park, moZ’aïque).
Lire au Havre
Depuis 2012, la politique municipale, Lire au Havre, promeut l’accès au livre et à la lecture pour tous.
Ainsi, la ville s’est pourvue de divers dispositifs destinés à amener le livre au lecteur :
– Des cabanes de lecture installées un peu partout durant l’été (avec chaises longues !)
– Un bibliobus
– Des boîtes à livres nomades
L’œuvre symbole de cette politique culturelle est la rénovation de la médiathèque Oscar Niemeyer. Juxtaposant la scène nationale du Volcan, elle est devenue le lieu phare de la culture havraise depuis son ouverture en 2005.
5 000 m² où les havrais peuvent venir lire la presse, feuilleter des livres, travailler, étudier, consulter des documents en accès libre. L’abonnement est gratuit pour les havrais, toutes les ressources sont disponibles à l’emprunt.
Les autres bibliothèques ne sont pas en reste, et bénéficient de rénovations ou réhabilitations pour rendre accessible la culture dans tous les quartiers du Havre.
Lire au Havre ce sont également des promenades littéraires (sur les bancs de la ville), des lectures à voix haute, des ateliers de création, des festivals. À commencer par le festival Le Goût des Autres, un rendez-vous littéraire associant lectures, musiques, et rencontres avec les auteurs.
Le Havre en forme
Enfin, cette partie ne serait pas complète sans évoquer la place du sport dans la vie du Havre et
de ses habitants.
Certains clubs de sport figurent parmi l’élite nationale :
– Le Havre Athletic Club Football en Ligue 2 et son centre de formation classé dans les 10
meilleurs de France,
– Le Saint-Thomas Basket en Pro B,
– L’équipe féminine du HAC Handball en première division,
– Le HAC Rugby,
– Le Hockey Club du Havre,
– Le Centre Nautique Paul Vatine,
– Le Club Nautique Havrais.
Et font même partie des plus anciens clubs de France : le HAC football et rugby, la Société des Régates du Havre, ou la Société Havraise de l’Aviron.
La natation et les activités nautiques sont aussi très présentes, issues des traditions maritimes de la ville. Quelques grands noms d’origine havraise se sont illustrés sur la scène nationale voire internationale : le nageur Hugues Dubosc, le rameur d’aviron Thierry Renault, le navigateur Paul Vatine.
La ville est le lieu d’expression pour des activités nautiques comme la voile, le canoë-kayak, l’aviron, mais aussi un spot de kite-surf, de planche à voile ou de paddle grâce à son accès direct à la mer.
L’esplanade de la plage abrite un des plus grands skatepark français gratuit et de plein air, accueillant chaque année une étape du FISE Expérience le dernier weekend d’août.
Le Havre compte une centaine d’équipements sportifs répartis dans toute la ville : gymnases, stades, piscines. Certains sont plus imposants et emblématiques que d’autres : le Stade Océane, la piscine des Bains des Docks, la salle des Docks Océane.
Une centaine de structures municipales ou privées sans compter les espaces de plein air comme la plage, le parc de Rouelles et la forêt de Montgeon. La dynamisation de la Forêt de Montgeon vise à développer la pratique sportive comme la course à pied, le cyclisme, la remise en forme, et les activités loisirs comme l’accrobranche.
Un Grand Projet de la Ville est l’aménagement du complexe sportif Youri Gagarine. Il est destiné à devenir un pôle régional avec 12 terrains, dont un terrain de football homologué CFA, une plaine de jeu et une salle polyvalente. Il est entièrement dédié aux sports de ballon rond, et notamment aux sports américains comme le football américain, le baseball et le softball.
Il fait d’ailleurs partie des lieux repérés pour devenir un centre d’entrainement des équipes participant aux JO de Paris 2024, avec l’espace Simone Veil et le stade Jules Ladoumègue. Le Havre a obtenu en décembre 2019 le label « Terre de Jeux 2024 ».
Les projets ambitieux de la ville du Havre
La reconquête des quartiers périphériques
Une politique de valorisation de son patrimoine architectural et balnéaire ne peut se faire sans réhabiliter en premier lieu certains quartiers afin de gommer les disparités sociales.
La municipalité a donc toujours divers projets de réhabilitation dans les quartiers accumulant les difficultés socioéconomiques : Vallée-Béreult, Graville, Aplemont, Bléville, ou Brindeau.
Le centre-ville est également concerné avec la rénovation de l’habitat et des façades sur le Cours de la République ou dans le quartier Saint-Anne. Le Centre Ancien se modernise avec le réaménagement du quartier Danton (prison rasée, caserne désertée, nouvel espace Simone Veil).
Le dernier projet urbain, et certainement le plus ambitieux, est d’offrir un nouveau visage à l’entrée du Havre. Ville industrielle et portuaire, la Cité Océane souffre d’une image négative avec ses nombreuses usines sur l’axe principal.
Les travaux de rénovation devraient mettre en valeur l’entrée de la ville, avec des espaces verts et des pistes cyclables, offrant un environnement embelli et apaisé.
Les projets d’urbanisme ont également pour objectif de faire du Havre, une ville « plus verte ». Elle possède déjà des lieux emblématiques de promenade comme les Jardins Suspendus, la plage, le parc de Rouelles, le plateau de Dollemard, le parc forestier de Montgeon, ou le Fort de Tourneville.
Mais la municipalité projette de valoriser davantage ces espaces naturels et paysagers : réhabiliter un sentier piéton sur le plateau de Dollemard, dynamiser la forêt de Montgeon en élargissant les offres de loisirs, développer les jardins familiaux, préserver la biodiversité.
Faire de la ville du Havre une station touristique et balnéaire
Depuis son élection en 2010 à la mairie du Havre, Édouard Philippe s’emploie à valoriser l’image de la ville et à la faire connaître aux yeux du grand public. Il a fait du tourisme balnéaire un des axes majeurs du développement.
Tous les projets d’aménagement de l’urbanisme ont pour vocation d’améliorer la vie des habitants et développer l’attractivité de la ville.
Les travaux sur le Grand Quai et l’Esplanade de la Plage exploitent le potentiel du front de mer et de ses grandes ouvertures. D’ici le printemps 2022, une promenade de 4 km permettra de relier le quartier Saint-François à la commune de Sainte-Adresse, en passant par le Port de Plaisance et le Quai Southampton.
L’ambition de la ville est d’attirer les touristes et les croisiéristes le long de ce Grand Quai du Havre, en aménageant des espaces de loisirs, des commerces, des lieux culturels et des terrasses.
Le Havre Seine Métropole est une métropole ambitieuse qui s’attache à développer son rayonnement en capitalisant sur trois leviers : le tourisme, le développement économique et l’enseignement supérieur. Plusieurs projets en cours portent cette ambition notamment le projet Le Havre Smart Port City, l’obtention du label Pays d’Art et d’Histoire ou la création de la Cité Numérique.